Le VéLau – La mise en couleur du cadre.
Un des moments les plus magiques et en même temps les plus stressants est celui de l’application de la peinture. C’est un instant stressant car il nécessite une succession d’étapes importantes qu’il faut réaliser avec rigueur, calme et uniformité. Mais c’est aussi un instant de joie et de découverte du résultat, de ce que cela va donner sur le cadre, le vélo. Découvrir cette peau neuve, c’est presque comme une naissance.
La contemplation des palettes de couleur à l’ombre et au soleil pour nous aider à choisir la teinte, ainsi que la projection dans notre esprit de ces couleurs sur le cadre et l’imagination des petits détails tels que la couleur de la selle ou du guidon, il reste toujours une part d’incertitude quant à l’équilibre des couleurs des différents éléments et à l’harmonie future. Le fait de lui donner son apparence véritable et finale est un moment de magie qui émerveille notre regard et renforce notre confiance en nos instincts créatifs.
Parlons maintenant de la/les couleur(s) ! J’avais en tête une couleur verte que l’on aurait trouvée sur les cyclomoteurs de la marque Vespa pendant les années 60 ou encore un vert anglais. Dans la balance des couleurs, il y avait aussi un jaune, mais un jaune qualifié de « métallisé », un jaune avec des paillettes. Un peu comme le jaune que l’on retrouve sur les Honda CB 750 four, ou quelque chose qui tourne autour de ce vieux vélo.
Après être passé dans un premier magasin, avoir pris le temps de consulter les palettes de couleurs, il n’y avait pas de « woooahh! » sur un coloris.
Mais une chose était certaine, c’est que cela serait un jaune. En fin de compte, au détour d’un second magasin (DG PARTS SRL), en discutant avec Fabrizio, que je qualifierai du « druide de la couleur », en essayant de lui expliquer une couleur avec des mots, il m’a finalement trouvé, proposé un coloris pour lequel le sentiment du choix ultime s’est présenté de manière instantanée.
Le lien vers le site internet DG PARTS SRL: https://www.dg-parts.be/
Techniquement, c’est tout autre chose.
À savoir que cette couleur s’applique théoriquement au pistolet en 3 couches de jaune différent qui sont superposées de manière uniforme. Cependant, l’utilisation d’une bombe aérosol constitue une bonne alternative lorsque l’on ne dispose pas d’équipements professionnels tels qu’un pistolet à peinture et un compresseur d’air avec une grande réserve d’air comprimé, ce qui est mon cas.
Fabrizio est parvenu à me concocter cette couleur en seulement deux couches, à l’aide de deux bombes, ce qui permet de gagner une étape dans le processus, de réduire les coûts, mais aussi de diminuer le risque de « rater » la mise en couleur.
En résumé, le cadre a été peint de la manière suivante :
- 1 – Une couche de primaire gris, poncée au papier de verre 800.
- 2 – Une couche de primaire blanc afin de donner une base de peinture claire pour éviter une surcharge de couleur jaune, puis à nouveau poncée au papier de verre 800.
- 3 – Une couche d’un jaune de fond, qui couvre relativement bien la couche de fond blanche.
- 4 – Une couche d’un second jaune beaucoup plus transparent, plus dilué, qui contient des paillettes.
- 5 – Une couche de vernis en deux composants qui donne une protection robuste.
Chez un professionnel, la mise en couleur s’effectue dans une « cabine de peinture ». Une cabine de peinture est un espace spécialement ventilé et parfois chauffé, conçu pour permettre aux peintres de travailler dans des conditions optimales de sécurité et d’environnement. Elle garantit un environnement dépourvu de poussière et autres particules volatiles qui pourraient se fixer sur la peinture ou le vernis lors de leur application. Cela assure une finition de haute qualité, exempte de défauts.
Dans mon cas, en l’absence d’une cabine de peinture professionnelle, j’ai utilisé une tonnelle pour me protéger du vent et faciliter l’application de la peinture et du vernis. Il est préférable d’attendre des conditions météorologiques idéales. Cela inclut une température ambiante comprise entre 20 et 25 degrés, peu de vent et l’absence de mouches ou autres insectes nuisibles.
Application de la première couche de jaune:
Application de la couche de la second jaune qui apporte le coté perlé:
L’application de la couche de vernis:
Pour faciliter les manipulations du cadre afin de permettre l’accès, ou plutôt avoir un angle d’attaque avec la bombe de couleur, j’ai simplement trouvé un morceau de tube en acier qui avait le diamètre proche de celui du tube de selle. Une fois placé dans le cadre, à l’autre bout, pour le maintenir, mon support, pieds d’atelier, est simplement protégé d’une vieille couverture pour éviter des traces, des nuages de couleur dessus.
Une fois le vernis appliqué, la dernière couche, il faut attendre quelques jours avant de pouvoir manipuler le cadre, la pièce qui a été peinte. La couleur et le vernis ont tendance à sécher relativement vite en surface, au toucher, on reçoit cette sensation, mais en réalité, en profondeur, il faut que les solvants prennent le temps de s’évaporer pour les différentes couches.
Cette période d’attente est cruciale pour obtenir un résultat final durable et de haute qualité. Bien que la peinture puisse sembler sèche au toucher après un certain temps, il est essentiel de comprendre que le processus de séchage en profondeur prend plus de temps. Les solvants contenus dans la peinture doivent s’évaporer complètement pour que les différentes couches se fixent correctement et adhèrent solidement à la surface.
Pendant cette phase de séchage, il est recommandé de garder le cadre ou la pièce dans un endroit propre et sec, à l’abri de la poussière et de tout risque de contact qui pourrait altérer la finition. La patience est de mise pour s’assurer que le résultat final soit impeccable.